Adventices

Ambiance printemps.

Comme bon nombre de gens, j’aime dessiner des plantes. Le choix est vaste et la botanique est une science que je trouve passionnante, bien qu’elle puisse paraître rugueuse de prime abord, avec son vocabulaire qui n’a rien d’instinctif.

Par dessus tout, j’aime les plantes du quotidien, surtout celles que l’on méjuge, les mauvaises herbes ou adventices : « celles qui viennent de l’extérieur » sont mes préférées entre toutes.
N’y a-t-il pas un écart étonnant entre la vulgarité du nom que l’on a choisi pour le pissenlit et la poésie de ces fleurs brillamment ensoleillées, persévérantes malgré le passage de la tondeuse, de ces panaches duveteux qu’un simple souffle d’air emporte au loin ?

Pour ces croquis indulgents inspirés de superbes planches botaniques, j’ai d’abord placé une esquisse pour la composition, encré mes lignes au simple stylo bille puis passé quelques couches d’aquarelle et d’encre de Chine très diluée pour les ombres.

Quelques pages de plus dans mon carnet de croquis, quelques jours de plus teintés d’un parfum de printemps qui me ressemble.