Les ratés

Je me suis demandé quoi présenter pour mon mois de juin. La période est plutôt bonne d’ordinaire, pourtant cette année, entre une santé loin d’être optimale et les circonstances particulières de cette première moitié de 2020… J’ai envie de parler des ratés.

Je commence à me faire à l’irrégularité de ma productivité, faire de la limonade quand on a que des citrons et toussa-toussa.
Pourtant, si je ne recommence à partager mon travail qu’au mois de juillet, ça n’est pas parce qu’il n’y a rien à montrer mais bien parce que ce n’est pas ce qui était prévu au départ et que j’ai tardé à admettre que je ne compenserais pas toutes ces failles, si tant est que ça soit souhaitable.
Confortablement installée derrière mon clavier, à un moment où je me sens plus sereine, je contemple ce que j’ai rassemblé pour illustrer mon propos et je m’interroge. Comme d’habitude !

En mars, mes robots me laissent un arrière goût doux-amer mais surtout, j’avais prévu de travailler sur une pièce précise et puis rien.
Ou presque rien.

Je ne saurais même pas vous dire où est le problème mais depuis les étapes préliminaires, quelque chose ne va pas et je suis incapable de rebondir.

En avril, je fais preuve de plus de souplesse. Je m’adapte et je contourne certains blocages avec mon alphabet. Pourtant, j’en reste à huit pièces seulement sur les vingt-six prévues.

Ce travail est intéressant, cependant et j’en suis satisfaite. D’ailleurs, j’espère encore le mener à terme même si objectivement, les chances sont minces. Cet article sera-t-il suffisant pour me le rappeler ?

Enhardie par mon expérience en janvier avec l’auto-portrait qui se trouve ici, je décide de récidiver en mai.
C’est une catastrophe.
Du moins, j’en étais persuadée à ce moment là.

Aujourd’hui, je sirote un verre d’eau, le soleil me caresse le dos et je vois ce qui ne va pas. Je me suis entêtée avec un papier inadapté, mon mélange d’encre était mauvais… Peut-être qu’en poussant un peu plus ?

A posteriori, ces échecs ne m’apparaissent plus de la même manière. Ça n’est pas si mal ? Celle que j’étais ces derniers mois n’avait pas de raisons de se cabrer comme ça.
D’ailleurs, mon verre d’eau est terminé (pensez à bien vous hydrater vous aussi. ;)) et maintenant que j’ai fait le tour de ces derniers mois avec les récents articles, je vais lâcher le clavier pour reprendre les crayons. Avec un peu de chance, celle que je suis aujourd’hui aura un peu appris de ses erreurs.