Enhardie par les résultats de mon #Huevember, j’ai eu envie d’appliquer la même recette en décembre. Et le domaine qui me trotte le plus en tête, c’est la narration graphique ou la BD, pour faire simple.
Il ne me restait plus qu’à faire un stupide achat impulsif et acquérir un énième cahier supplémentaire… Avant de me lancer.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça aura été fastidieux mais instructif.
Je suis contente d’être parvenue à m’exprimer mais le résultat est encore tellement rigide ! Et absolument pas adapté à un rendu rapide et instinctif. Enfin, on ne peut pas dire que je sois surprise.
Le meilleur reste à venir comme on dit, n’est-ce pas ?
Après mes résultats de l’#Inktober en demi-teinte (ha !), j’étais très motivée et peut-être un peu mieux armée pour faire face à ce challenge. Alors, j’ai eu envie de me laisser porter par le plaisir anticipé de contempler une belle série terminée à la fin du mois.
J’ai découpé plein de petits carrés d’une quinzaine de centimètres de côté et dans un premier temps, je me suis essayée à reproduire les teintes du nuancier officiel avec l’encre que j’avais à disposition. Pour le coup, certains passages se sont révélés ardus.
Comme nous étions déjà presque mi-novembre, j’ai envisagé l’idée de m’en tenir là. Pourtant il me restait un peu de temps et de motivation… Si bien que j’ai pris le parti de faire des motifs au crayon de couleur, une idée simple pour me porter jusqu’à la ligne d’arrivée.
Enfin, victoire personnelle ! 31 motifs respectant grossièrement le nuancier officiel du challenge. J’en adore certains, j’en déteste d’autres mais je suis globalement extatique à l’idée d’être enfin parvenue à boucler un projet.
C’est parti pour l’article annuel concernant le journal.
J’ai toujours collectionné les carnets et toujours plus ou moins pris des notes mais ce n’est que depuis 2016 que je suis vraiment méthodique.
D’abord fascinée par le concept de bullet journal, j’ai fini par m’en écarter peu à peu, tout en conservant certaines habitudes fort utiles.
Du point de vue de la forme, j’ai testé plusieurs approches :
En 2016, un carnet A5 Rhodia noir
En 2017, un carnet A5 Leuchtturm1917 gris
En 2018, un carnet A5 perso à partir de 2 cahiers scolaires
En 2019, un carnet A5 perso d’inspiration traveler notebook
En 2020, un carnet A5 Leuchtturm1917 noir
Je m’en tiens au format A5, le compromis idéal entre espace disponible et transportabilité. De plus, les carnets Leuchtturm1917 tout simples me conviennent bien. (249 pages, papier 80g, pointillés)
En ce qui concerne l’organisation, j’ai toujours préféré le découpage annuel mais ce système instinctif a ses limites : difficile d’évaluer l’espace nécessaire et le passage d’un carnet à l’autre présente un défi à une période déjà chargée.
C’est pourquoi, début 2019, j’avais décidé d’expérimenter une nouvelle méthode qui me permettait d’ajouter puis d’archiver de plus petits carnets à l’intérieur, au fur et à mesure de mes besoins. L’idée était bonne mais s’est finalement révélée peu concluante, peut-être pour d’autres raisons. Si bien que je l’ai mise de côté pour le moment.
Le mois de novembre est traditionnellement le moment où je réfléchis à tout ça et cette année, j’ai constaté que j’avais beaucoup moins écrit. Les raisons semblent multiples : un désintérêt général peut-être mais aussi le fait que la méthode choisie cette année s’est révélée décevante et que j’ai beaucoup écrit sur mon ordinateur. Finalement, j’ai eu envie de bousculer mes habitudes une fois de plus.
C’est pourquoi j’ai démarré un nouveau carnet en fin d’année. En repartant sur une valeur sûre du côté de la forme et en décidant de l’utiliser comme bon me semble, quitte à devoir en changer – faute de place – dans quelques mois.
En vertu de mes inspirations du moment, je m’en tiens à un grand minimalisme et contrairement aux autres années, je me concentre sur l’écriture à cet endroit.
Je suis ravie de cette décision pour le moment mais vu que j’ai un beau journal tout neuf, je ne suis probablement pas très objective. 😉
#Inktober, ceux qui y étaient savent. J’avais un plan. Ha ! Tu vois où je veux en venir ?
Le 1er, après bien des revirements d’humeur, je pensais être relativement prête. 31 dessins à l’encre au cours du mois, la liste officielle pour ne pas trop réfléchir et un thème perso pour ne pas trop s’ennuyer. Et surtout, l’autorisation expresse d’avoir recours à tous les subterfuges, à toutes les tricheries, pour simplement arriver au bout. Voire même, seulement à mi-parcours.
Comme toujours, je suis partie fort. L’idée c’était de produire une sorte de carnet de voyage imaginaire, au fil des indications de la liste officielle. Et j’étais plutôt satisfaite de cette première tentative.
Le matin du deuxième jour, déjà, le mur. Impossible de sortir quoi que ce soit. Je regarde mon bureau avec anxiété, je ne m’autorise pas à faire autre chose et je décide de me laisser un peu de temps. Parce qu’il vaut mieux que je reprenne en cours de route, que de tout laisser tomber.
Les jours passent et devant mon incapacité à suivre cette si chouette idée, je me résous à changer le plan. D’abord je réduis le format, ensuite je fais plus simple. Je prends la liste officielle au pied de la lettre et je gribouille le premier truc qui me vient à l’esprit. Je m’applique.
Je suis contente de moi, je reprends confiance. Je trouve que ça a de la gueule.
Arrivée au numéro 5, la machine s’emballe à nouveau. Dès le départ, j’avais prévu de passer les dimanches, un procédé que je trouvais équilibré puisque je ne choisissais pas quels thèmes allaient disparaître. A nouveau à jour, je prévois donc, le lundi suivant, de corser le jeu.
Monumentale erreur. Finalement, j’ai décidé de ne pas terminer numéro 7 puisqu’il m’est bien plus utile sous cette forme, pour me rappeler à quel moment je me suis gaufrée. A partir de là, impossible de repartir encore une fois.
Je laisse les jours défiler jusqu’à la fin du mois… Et puis, à la faveur d’un changement d’air, sans y croire, les blobs me sauvent encore une fois.
Le pire, c’est que je les adore. Pourquoi n’y ai-je pas pensé dès le début ? Plus important encore, quelles leçons tirerai-je de cette expérience l’année prochaine ? L’avenir me le dira. En attendant…
Depuis quelques temps, j’essaie de faire les choses différemment et comme je réussis parfois, j’ai envie de célébrer ces petites victoires.
Dans la vie, ça veut dire bouleverser tous mes plans pour m’occuper du journal différemment mais j’en parlerai plus dans un prochain article. Repeindre un meuble sur un coup de tête et en dépit de toutes les règles mais être satisfaite du résultat. Partir pour de minuscules aventures à nouveau, il faudrait que je parle de ça aussi, à l’occasion. Goûter de nouvelles choses, les faire soi-même et en être fière même si c’est somme toute assez médiocre.
Ces petites choses peuvent n’avoir l’air de rien mais elles m’aident à penser autrement et à appliquer ces principes ailleurs.
Dans l’art, ça veut dire s’autoriser à gribouiller des petites choses qu’on trouve moche mais en s’appliquant quand même. Ou bien utiliser du matériel qui prend la poussière depuis longtemps, dans l’attente d’un hypothétique grand jour, pour un simple exercice de coloration.
Attraper le carnet de gribouille sans réfléchir pour jeter négligemment sur le papier cet embryon d’idée et prendre plaisir à lui donner vie, même si on est loin de la splendeur imaginée.
Reprendre ce qui a déjà été commencé, repartir sur un canevas ni blanc, ni vierge et aller de l’avant, tant bien que mal parce que finalement, c’est un peu comme ça dans la vie aussi.
Dès la fin du mois d’août, j’ai commencé à ressentir de vilains frissons en voyant apparaître le redouté #inktober sur les réseaux sociaux, alors que je profitais encore des doux rayons du soleil d’été.
Résignée et parce que je l’avais déjà vu se promener l’année dernière, j’ai décidé de m’échauffer avec #sketchtember. D’autant que ça faisait quelques temps déjà que j’avais envie de bousculer mes habitudes en matière de croquis.
Fidèle à moi-même, je suis partie bille en tête en inaugurant un joli nouveau carnet et en planifiant bien comme il faut tout ce que j’allais faire ce mois-ci…
Sans surprise, à peine une semaine plus tard, je n’avais plus envie. Apprendrai-je un jour de mes erreurs ? Au moins, ces challenges saisonniers sont une source inépuisable de remise en question et puis, je ne suis pas mécontente du travail accompli et de quelques nouveaux réflexes. Mais ça, c’est une autre histoire.
Je reprends le blog en douceur avec un petit article pour parler de photo, comme son titre l’indique.
Premièrement, je n’y connais rien. Que ce soit pendant un grand moment de solitude face à un menu d’édition ou bien confrontée à certaines notions de base, je dois admettre que je le regrette. Disons que c’est en 148 sur ma liste des choses à faire.
Deuxièmement, ce truc que je fais avec l’appareil de mon smartphone, j’aime bien ça. J’adore prendre des gigaoctets de références dont je ne servirai probablement jamais et cet instant fugace où en bidouillant les paramètres, j’ai l’impression d’avoir finalement capturé une image de la réalité.
Troisièmement, ça a été un peu compliqué pour moi pendant un moment. Story time ! Téléphone 1 est mort de sa belle mort et j’ai hérité de téléphone 2, qui était une sacrée bête de course par rapport à son prédécesseur que j’aimais pourtant de tout mon cœur. J’ai profité de téléphone 2 pendant deux mois, le temps de bien me rendre compte de toutes ses possibilités quand il a brusquement décidé de se ré-orienter et de devenir une brique. Une expérience fort douloureuse à bien des égards. Perdue, j’ai porté le deuil environ un an, en compagnie de téléphone 3, un vieux monsieur extirpé de sa boite à chaussure de retraite. Enfin, un glorieux jour d’anniversaire, téléphone 4 est entré dans ma vie et nous vivons heureux (ou presque car le souvenir de téléphone 2 me hante encore) et nous avons plein de gigaoctets de photos.
Tout ça pour dire que je suis contente d’avoir les moyens de mes ambitions, à nouveau, même si je regrette que cette activité soit aussi onéreuse. Enfin, les photos illustrant mon travail sont donc bien meilleures à présent et je me passe de plus en plus du scanner.
Ça fait un an ou deux que je regarde passer ce hashtag avec émerveillement. Par contre, mes compétences de restitution du corps humain me navrent toujours autant… Tous mes remerciements et toutes mes excuses aux modèles ! <3
Merci aussi à Shelby pour ce tweet consciencieusement archivé mais aussi pour toutes ses illustrations superbes au cours du mois.
And in case you want to join in on the fun and want to practice drawing fat bodies, here’s some fat body references for ya:
J’ai attaqué la semaine fort en choisissant les images qui m’inspiraient le plus et en partant pour des illustrations complètes et stylisées.
Je n’étais pas mécontente du résultat – enfin, tant que je n’y regarde pas de trop près – et le processus ne s’est pas révélé trop pénible.
Finalement, une fois passée à la couleur, je ne voyais plus que les défauts mais je restais satisfaite du travail accompli.
Par la suite, j’ai eu toutes les difficultés du monde à m’y remettre alors j’ai décidé de revoir mes exigences à la baisse et de me contenter de gribouiller des croquis. Une bonne manière de se rendre compte des progrès qui me restent à faire dans le domaine…
Cette fois, je me suis mise en tête de publier un dessin par jour, six jours par semaine et de ne pas trop me prendre la tête. Cette fois, tout est parti d’un sucrier. Ou plutôt du couvercle dudit sucrier. Un joli cercle de taille raisonnable, un cadre rassurant mais permissif duquel on prend plaisir, ou pas, à s’affranchir. Et puis les animaux sont une source presque intarissable d’inspiration et ils se prêtent bien à la stylisation. Apparemment… C’est comme ça que naissent les séries.
Côté technique, la recette :
Un premier cadre de sucrier pour bien commencer. Une esquisse au graphite pour voir où l’on va. Gommage léger de l’esquisse à la gomme mie de pain. Encrage des lignes au Pocket Brush Pen de Pentel, j’essaie – timidement – d’y mettre un peu de caractère. Gommage des restes disgracieux de l’esquisse, à la gomme mie de pain toujours. Regretter de s’être lancée dans cette aventure sur un papier absolument pas approprié. Premières couleurs à l’aquarelle, garder la main leste. Laisser sécher et bien sécher. Approfondir quelques notes ici et là. Épargner ce pauvre papier. Laisser sécher à nouveau et prendre le thé, ou toute autre boisson chaude impliquant l’utilisation première d’un sucrier. Enfin, sculpter au crayon de couleur les creux et les bosses, les textures et tout ce qui vous passe par la tête. S’arrêter prudemment avant qu’il ne soit trop tard. Apprécier le travail accompli en sirotant sa boisson chaude.
Cette année, comme pour le blog, je suis moins investie dans mon journal.
Je me demande parfois si ça vient de la nouvelle forme que je lui ai choisi pour essayer, d’une lassitude passagère ou bien des aléas de la vie en général.
Cette année donc, le journal est un cousin éloigné et artisanal de ce que j’appelle les « traveler’s notebook ».
Une « pochette » qui regroupe des carnets que je peux ajouter/retirer simplement en les passant dans un élastique central.
L’idée étant de pouvoir varier les carnets intérieurs entre du papier adapté soit plus au dessin, soit plus à l’écriture. D’en transporter plus ou moins à la fois, voire, en conservant ce système plus d’un an, de ne pas subir de rupture brusque entre le mois de décembre et celui de janvier.
Ce système ne change pas tant que ça mes habitudes et j’utilise la même organisation mensuelle dans chaque carnet, par exemple.
Une page de couverture qui permet de repérer facilement chaque mois, un calendrier mensuel pour planifier et des pages de journal ensuite.
Mon recours massif au collage a peut-être à voir avec le fait que j’y passe moins de temps en général mais j’y dessine définitivement moins. Cela fait quelques mois que j’utilise plus mes carnets de croquis dédiés ou même des feuilles de papier indépendantes.
La perpétuelle évolution de mes envies et de mes besoins dans le domaine est parfois un peu fatigante mais je commence à penser qu’elle est inévitable… Et si je regrette le fantasme d’un système éprouvé et rassurant, la fraîcheur du changement est aussi agréable !